Les refuges ou l’enfer des femmes

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il y a 7 mois

Les refuges furent élaborés dès la fin du Moyen Age, dans le but de détenir en captivité celles qui étaient jugées dangereuses pour elles-mêmes et pour la société. Afin de ramener ces femmes sur le chemin de la vertu, les autorités firent rapidement appel à des religieuses pour diriger ces communautés.

Les femmes détenues au Refuge, étaient des criminelles, des prostituées, des voleuses, des marginales mais aussi toutes celles qui souhaitaient se « préserver du vice ».

Ces «volontaires», internées par choix ou contre leur gré, constituaient au sein du refuge un groupe à part, qu’on distinguait des autres criminelles. Elles entraient par « esprit de pénitence » et « pour fuir les occasions du pêché ».

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Les tribunaux de police eurent à traiter de la petite et moyenne délinquance urbaine, dont le lot commun devint désormais l’enfermement : les maisons de f o r c e, en particulier religieuses, se multiplièrent, elles étaient plus de 500 à la veille de la Révolution, sans compter les couvents réservés aux femmes.

L’affectation dans ces maisons spécialisées obéissait à des facteurs géographiques, mais aussi financiers : les prix des pensions variaient dans des proportions considérables, d’un établissement à l’autre, mais aussi au sein du même établissement.

  • Pour les plus riches :

Il y avait des maisons aussi célèbres que Saint-Lazare, le Mont-Saint-Michel ou encore Armentières ou Saint-Venant.

  • Pour les plus démunis : Les quartiers de force de l’hôpital général (à Paris la Salpêtrière pour les femmes et Bicêtre pour les hommes.)

Pénitence et repentance étaient les maîtres-mots des divers établissements. C’est par l’expiation des péchés que ces femmes pouvaient se racheter. La confession marquait les premiers pas vers une démarche de rédemption.

Ce rituel permettait aux femmes d’être lavées de toutes leurs fautes et de recommencer une vie exemplaire qui débutait par le respect du règlement de la communauté et la soumission à une discipline stricte.

Les jugements à l’encontre des voleuses étaient sévères et exemplaires :

  • Attenter au bien d’autrui, même si le vol était bénin, entraînait l’envoi au Refuge, le marquage au fer rouge de la lettre « V »
  • Le crime de vol se trouvait souvent associé à d’autres comportements jugés criminels, notamment à la prostitution.
  • L’adultère et le concubinage étaient considérés comme des crimes et conduisaient celles qui s’y livraient au Refuge.

Les femmes adultères étaient souvent dénoncées aux autorités en tant que telles par leur mari ou leur famille qui avaient passé acte devant notaire pour les placer. Le besoin d’argent, la pauvreté voire la misère sont bien des facteurs qui incitent à la prostitution de façon occasionnelle ou à vie.

L’enfermement au Refuge de la pécheresse était censé assurer au mari la discrétion au sujet de son cocuage, remettre son épouse sur le droit chemin, à l’issue de son séjour dans l’institution.

Contraindre, brimer, et corriger sont les maîtres mots de l’institution du Refuge :

Au rez-de-chaussée se trouvaient deux parloirs : un pour les condamnées et un pour les religieuses. Le Refuge ne séparait pas seulement les condamnées des religieuses mais opérait des distinctions entre les premières.

Le Refuge rassemblait les « volontaires », celles dont les familles avaient passé acte devant notaire pour les placer dans ces établissements qui fonctionnaient comme un couvent. Toutes les prisonnières étaient des novices destinées à prendre le voile blanc puis le voile noir.

Dès leur entrée au Refuge, on rasait la tête des condamnées : témoignage de leur changement de comportement intérieur en sacrifiant à Dieu « les cordes par lesquelles le diable les tenait captives »

Les condamnées entraient par la rue déshonneur (actuellement rue des honneurs, ce qui veut dire tout le contraire), et après un séjour de rééducation ressortaient par la rue des Repenties. Ce rachat des âmes se faisait en uniforme de bure ou de tiretaine grise et en souliers. Les détenues abandonnaient leur identité au profit d’un surnom de religion.

Astreintes au travail ainsi qu’en avaient décidé les lettres du roi :

« On les fera travailler le plus longtemps et aux ouvrages les plus pénibles que leurs forces le pourront permettre… ».

Les « brebis galeuses » devaient astiquer les tomettes, servir à la cuisine ou à la laverie tandis que les « bonnes brebis », extériorisant un repentir jugé suffisant pouvaient participer aux travaux de filature de l’atelier du Refuge et percevoir ainsi un petit pécule au prorata du travail accompli tout en assurant certains revenus au Refuge

CHATIMENTS :

Les fortes têtes étaient mises au cachot, enchaînées, « au pain et à l’eau » pour une ou plusieurs semaines.

Si ce châtiment paraissait trop clément, les recteurs pouvaient en outre mettre leurs prisonnières au carcan et leur faire appliquer vingt coups de nerfs de bœuf par le bourreau en présence de toute la communauté assemblée.

Deux fois par semaine se déroulait le « Chapitre des Coulpes »:( cérémonial permettant d’avouer les fautes dont elles s’étaient rendues coupables en demandant pénitence) la communauté entière défilait alors devant la mère supérieure.

Les soeurs « Zélatrices » dénonçaient les fautes commises par les unes et par les autres. Les filles n’avaient ni le droit de répondre ni celui de s’expliquer. Elles devaient écouter en silence, les yeux au sol.

Le châtiment encouru variait suivant la faute :

« Coulpe » signifie faute, péché, erreur.

-1ère coulpe :

Fautes légères: négligence ou maladresse: se tromper en chantant, arriver en retard au réfectoire, casser un objet, faire du bruit .. Punitions légères : récitation de prières.

-2ème coulpe :

Distraction pendant les offices, commencer à manger sans dire le Bénédicité, s’absenter d’une activité ou d’une leçon sans raisons… Punition: prières, prosternations et coups de disciplines.

-3ème coulpe:

Fautes graves: manque de discipline, envoyer et recevoir des lettres en secret… Punition: jeune au pain et à l’eau, coups de discipline plus nombreux et plus douloureux.

-4ème coulpe:

Fautes très graves: frapper quelqu’un, désobéir à un supérieur, blasphémer, atteindre à la chasteté, s’enfuir du couvent… Punition: manger par terre au réfectoire, demeurer prostrée à la porte de la chapelle pendant les offices, rester enfermée dans la « cellule » du couvent, nombreux coups de discipline.

Ce châtiment n’était utilisé qu’avec modération. On l’administrait à huis clos pour les soeurs. Si la victime était réticente, les coups redoublaient. Ensuite, elle devait demander pardon pour ses fautes.

DISCIPLINE ET PUNITIONS :

La discipline et les punitions qui accompagnaient son non respect dépendait de l’établissement. Dans le couvent de Port Royal où l’on considérait que « les filles portaient le mal en elles », la discipline était extrêmement dure:

Interdiction aux pensionnaires :

  • de parler des nouvelles qu’elles recevaient de l’extérieur, des soeurs, des autres pensionnaires, de leurs punitions…
  • de se toucher ni d’avoir aucune familiarité entre elles, de courir, ou de faire preuve d’agressivité.
  • de ne sortir de ce monde clos, refuge des âmes perdues.

Dessin de Topfler

Le milieu féminin dans lequel les pénitentes étaient cantonnées supposait aussi des tentations évoquées dans les articles suivants :

« Interdit de coucher à deux filles ensemble», » Les filles changeaient de place de lit régulièrement.

La promiscuité favorisait des amitiés puis des pratiques sexuelles totalement bannies par les dogmes religieux.

Aquarelle de Bécat

Face au risque de saphisme, des précautions et des sanctions étaient prises.

« En cas de péché de chair par la fille ladite ôtera son habit menée dans la prison et fera pénitence, à la libération cinq coups de discipline sur les épaules seront administrés par chaque religieuse ».

L’hygiène corporelle était négligée pour éviter tout contact avec leur propre corps. Le courrier que recevaient les filles était contrôlé. Si l’une d’elle recevait trop de lettres, on les lui brûlait devant elle sans même les ouvrir.

La discipline était en usage courant dans les cloîtres de tous ordres ( XVI ème au XVIII ème siècle.)

HUMOUR Si l'idée de faire enfermer votre femme ou, si Madame, vous êtes maso, n'hésitez pas à vous rapprocher de l'église, il existe encore des couvents prêts à vous accueillir.

Le site portail de l'Église catholique en France

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